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Réalisations Eglise du Pasquart |
Réalisation 1999 - 2001 |
Eglise du Pasquart à Bienne en collaboration avec l'Atelier Oï de La Neuveville Recherche d’une nouvelle cohérence Restauration de l'église paroissiale L'église construite en 1904 sur la base d'un beau projet de l'architecte Armin Stöcklin a fait l'objet dans les années 1950 d'un important remaniement et d'une adaptation au nouvelles idées liturgiques. En 1999, le bâtiment avait vieilli et demandait une réflexion d'ensemble sur son esthétique et sa fonctionnalité. De plus, un orgue à bout de souffle et un partenariat entre la communauté paroissiale et des institutions culturelles de la ville de Bienne donnaient le point de départ à un projet d'ensemble ayant pour point de départ la création d'un nouvel orgue et son emplacement face à l'assemblée, à l'emplacement du choeur aménagé en 1952. Formes et fonctions Le nouvel orgue constituant la pièce maîtresse du nouvel aménagement, la collaboration entre les architectes et le facteur d’orgues a constitué un des moments clefs du nouveau projet. La recherche alternée et simultanée sur les éléments principaux du projet (buffet d’orgue, tribunes, mobilier liturgique) a permis de développer un langage et un concept d’ensemble pouvant intégrer les différentes parties en un concept global. La combinaison de bois de chêne et de sapin se retrouve sur le buffet d’orgue, mais aussi sur le mobilier liturgique ou les garde-corps des tribunes. Les claires-voies en lames de bois mis en tension (appelé aussi " déployé " par analogie avec les éléments en métal ajouré créé par étirement) ont servi à la réalisation de diverses parties du projet. Les galeries des tribunes ont été reconstruites en s’adaptant aux nouvelles conditions du bâtiment. Les anciens gradins, inutilisables car de pente trop faible, ont été reconstruits, libérant en dessous de nouveaux locaux fonctionnels. Le dessin du garde-corps a favorisé la légèreté et la transparence, objectifs rendus possibles grâce au bois déployé, améliorant la vue depuis les tribunes mais aussi la diffusion de la lumière des rosaces est et ouest dans l’édifice. Le nouveau mobilier liturgique est mobile, ce qui correspond à la souplesse d’utilisation souhaitée du bâtiment. Dans la même logique, l’espace sous l’orgue est fermé par des parois coulissantes, permettant de transformer aisément l’espace de rangement en un fond de scène utile à certaines animations. Le sas vitré de l’entrée sud a aussi été créé dans un souci de légèreté et de transparence. Cet élément intègre pourtant un nombre important de fonctions, un vestiaire, le rangement de tables mobiles, la régie technique, un panneau d’affichage, des présentoirs pour prospectus et livres de chant. Par un jeu de raccords entre les différents plans, par l’effacement des angles et la décomposition du volume du sas, ce dernier s’ouvre largement sur l’espace de l’église tout en marquant un espace de transition depuis l’entrée principale. La chapelle nord-ouest construite dans les années 1950 a été rénovée et aménagée avec des éléments de rangement (petite cuisine et vestiaire) conçus dans le même esprit que les éléments d’aménagement présents dans l’église. Cet espace qui ne servait plus autrefois que de dépôt de chaises est redevenu fonctionnel et polyvalent, servant à la fois de lieu de réunions, de loges pour les artistes et de vestiaire pour les pasteurs. Conclusion Restauration, réhabilitation, restructuration... termes complémentaires qui tendent à exprimer une même réalité : une opération comme celle de l’église du Pasquart ne tend pas à revenir à un état ancien mais à créer un nouvel ensemble, intégrant les parties anciennes et l’intervention contemporaine, dans un souci d’harmonie, d’élégance et de cohérence. La conservation des strates anciennes s’est faite sur la base d’une lecture critique et d’un concept global. Les éléments de 1904 (fenêtres basses et verrières hautes, soulignées par des filets réinterprétant le décor d’origine, plafonds sous les galeries, portes) mais aussi de 1954 (le plafond en berceau) ont été intégrés dans la nouvelle composition au même titre que les parties nouvelles dont la modernité ne s’exprime pas par des matériaux tranchant avec l’existant (bois, verre) mais par leur mise en oeuvre originale pensée en relation étroite avec les questions fonctionnelles (bois déployé). Soulignons encore la bonne collaboration et synergie avec les différents spécialistes, facteur d’orgues, ing. acousticien et ing. civil, les artisans locaux mais surtout les représentants de la Paroisse et les membres de la Commission de rénovation (E. Nobs, Président, M.-L. Krafft, pasteure, G. Beiner, E. Benz, F. Golay, W. Michel) qui ont compris les préoccupations des architectes et encouragé la recherche d’une solution cohérente. TM
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Intervenants de la
restauration de 1999 - 2001 |
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Autres projets de rénovation ou restauration : |
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Réalisations Eglise du Pasquart |