architecture monastique


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Réalisation 2003 - 2005	Abbaye de la Fille-Dieu, Romont Rénovation d'un groupe de cellules Concevoir l'habitation pour des moniales du XXIe siècle
		Le chantier mené en 2004 eut comme objet la zone d’habitation des moniales au 2e étage du monastère. Cet espace situé au centre de l’aile nord du bâtiment de 1726 fut le lieu depuis très longtemps d’un dortoir des moniales. Jusqu’au changement d’abbatiat dans les années 1970, 24 moniales se partageaient l’espace pour dormir, leur lits n’étant séparés que de pallisades et de rideaux à mi-hauteur offrant un minimum d’intimité. Lors de l’arrivée de Mère Hortense à la tête du monastère en 1975, une amélioration fut entreprise en terme d’habitabilité et de confort. Un peu plus d’espace pour chacune puisque le nombre des places fut divisé en deux, chaque moniales disposant d’une petite pièce fermée par une porte. Sinon, sobriété extrême, tant dans les matériaux (parois en simple panneaux d’aggloméré) que dans l’équipement, se composant essentiellement du lit et d’une petite table de chevet, une série d’armoires disposées le long du corridor central permettant de ranger les affaires de literie et quelques affaires personnelles. Nouvel abbatiat dès 1999. Sous l’impulsion de Mère Marie-Claire, une nouvelle modernisation est entreprise. Deux motivations principales : Offrir une meilleure isolation acoustique aux chambres des sœurs et un équipement sanitaire individuel, correspondant mieux aux normes de confort et d’hygiène de notre temps.
	Images de temps anciens (le dortoir du début du XXe siècle et le corridor des cellules de 1973
	Cela reste une cellule monastique, espace d’habitation minimal s’il en est. Un lit, une armoire correctement dimensionnée, une petite table de nuit. En réponse aux dimensions minimales de l’espace, un mobilier intégré fut conçu spécialement pour ces cellules, faisant à la fois office de rangement et de séparation avec le petit espace sanitaire. Les cellules réalisées en 2004 sont en effet équipées de sanitaires individuels, une douche, un WC, un lavabo. Les matériaux cherchent la sobriété et l’authenticité. Plancher en lames de chêne, mobilier plaqué hêtre, carrelage beige clair et blanc autour de la douche.
	le projet de 2003
	images du chantier
	les cellules rénovées

	L’intervention a aussi porté sur la statique des structures dont la question s’est avérée particulièrement délicate. L’étude menée en collaboration avec l’ingénieur Marc Genilloud a montré un état préoccupant des planchers, sous-dimensionnés et diversement bricolés au cours des siècles. Le projet mené de concert avec le bureau des ingénieurs civil et d’acoustique (Victor Desarnaulds ing.) a permis de trouver des solutions conciliant le respect des structures anciennes (poutraisons et plafonds du XVIIIe siècle), les demandes des moniales en matière d’isolation phonique et le respect des normes actuelles en matière de sécurité structurelle. La suspension du plancher du 2e étage qui avait tendance à déformer la charpente de la toiture (belle charpente datant de la construction du monastère en 1726) a pu être enlevée, la consolidation de la poutraison étant réalisée par des pièces secondaires intégrées au plan de la poutraison.