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Réalisations Fille-Dieu façades sud et ouest de l'hôtellerie |
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Restauration de dalles funéraires Des témoins du passé et leur intégration dans l'architecture |
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Introduction La tradition de recouvrir le sol d'édifices religieux de dalles en pierre des sépultures remonte au Moyen-Âge. Dans les monastères, les dalles funéraires se trouvent non seulement dans les églises, mais aussi dans des chapelles, cloîtres et salles de chapitre. Marquant souvent les tombes de personnages privilégiés, ces pierres pouvaient être richement décorées de bas-reliefs et d'inscriptions. Dans l'église abbatiale de la Fille-Dieu à Romont, quelques dalles funéraires avaient été découvertes lors d'une restauration en 1965. Des inscriptions, armoiries et symboles ecclésiastiques indiquent que les défuntes étaient des anciennes abbesses du monastère, du 14/15ème au 18ème siècle (voir ci-dessous). Tout en montrant des éléments habituels pour ce genre de monuments funéraires, et malgré la fonction prestigieuse des défuntes, le décor de ces pierres tombales évoque la simplicité et modestie d'un monastère cistercien. Les « stèles dormantes » étaient intégrées dans un sol en dalles de molasse, en assez mauvais état, mis en place probablement lors de la transformation de l’église au début du 17ème siècle. Leur emplacement d’origine n’est donc pas connu avec précision, mais les fouilles archéologiques ont révélé que le sol de l'église recouvert de ce dallage contenait de nombreuses sépultures de différentes époques. Découverte et restauration des dalles Lors des travaux de 1965, le sol a été refait. Cinq dalles funéraires ont été enlevées et exposées dans le fond de la nef de l'église raccourcie en 1872, dressées à la verticale sur un socle contre le mur de séparation entre l’espace liturgique et les locaux de l’hôtellerie de la fin du 19ème siècle. Dans le cadre de la restauration fondamentale de l’église entreprise entre 1991 et 1996, les dalles funéraires ont été sorties de ce bâtiment, dans l'intention de leur attribuer un autre emplacement convenable. On avait ressenti qu’on pouvait difficilement accueillir ces vestiges imposants et assez abîmés dans l'espace de l'église retrouvé et redéfini selon les lignes directrices suivantes : - La restitution du volume entier de l’église construite en 1346 - La mise en valeur d’éléments architecturaux tels que les restes des différents décors peints, les piliers en chêne à leur emplacement d’origine et du plafond en bois suivant le tracé du 13ème siècle - La création dans la nef d’un espace pour le chœur des moniales, réintégrant les stalles de 1618 et surplombé du nouveau clocher, suivi à l'ouest par la partie pour les fidèles - La construction d’une tribune occidentale, initialement conçue comme galerie d’orgue - La création d'un cycle de vitraux réunissant visuellement le nouvel ensemble de l'abbatiale reconstituée. Il avait été ressenti que l'espace de l'église de 1346 reconstituée pouvait difficilement accueillir ces vestiges assez imposants et abîmés. Cet espace était marqué par des restes subtils de décors peints et d'éléments architecturaux remis en valeur, reconstruits ou soigneusement rajoutés. Dans la nef, des accents portaient sur les deux nouveaux éléments du chœur des moniales, avec ses stalles de 1618 réintégrés, et les rangées de bancs des fidèles dans la partie ouest. Un cycle de vitraux devait réunir visuellement l'abbatiale retrouvée. La question des dalles a de nouveau été mise à l’ordre du jour en 2021. Lors d'un processus de réflexion mené par la communauté et le comité de construction, l'architecte et les autorités du patrimoine cantonales et fédérales, différents emplacements ont été envisagés. Finalement, la chapelle dite de Cîteaux située au nord des jardins monastiques a été privilégiée. Cette chapelle adossée au mur d’enceinte a été édifiée en 1726, en même temps que le nouveau bâtiment monastique au nord de l’église. Elle comporte un décor peint datant des années 1910. Installation dans la chapelle nord A la suite d'un traitement de conservation, les cinq dalles funéraires préservées ont été intégrées à l’horizontale dans un nouveau sol légèrement rehaussé et revêtu de pierres de la Molière. La chapelle est ainsi complétée d'une identité et fonction mémorielle, évoquant l’histoire du monastère à travers le souvenir d'abbesses d'époques antérieures (de gauche à droite) : - Marie-Gertrude Braillard, abbesse dès 1717 - Dalle portant la date de 1563, correspondant peut-être à Anne de Valois, abbesse dès 1556 - Fragment de dalle portant les armoires de Gruyères, correspondant sans doute à Anastasia de Gruyère, abbesse dès 1409 - Marie-Ludivine Uffleger, abbesse dès 1707 - Abbesse inconnue, peut-être du 14ème ou 15ème siècle. Juin 2024 TM / ST |
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Découverte des dalles en 1965 et présentation verticale (1970 - 1990). Étude historique | |||
Projet (variantes) et projet définitif haut de cette page | |||
Restauration des dalles et installation dans la chapelle nord haut de cette page | |||
Vues après travaux haut de cette page | |||
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Experts : |
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Ont contribué à l'étude de cette étape de travaux : |
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Réalisations Fille-Dieu restauration de dalles funéraires anciennes |