Réalisation
1998 -
2002 |
Abbaye de la Fille-Dieu, Romont
Restauration des façades du bâtiment du cloître
Fleurs et blasons
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Introduction - Une
première étape de restauration des façades extérieures du bâtiment du
cloître a été entreprise en 1998 sur la façade occidentale, la plus
exposée et la plus dégradée. Suite à ce travail, une seconde étape a
été engagée en 2002 sur les façades septentrionale et orientale,
incluant le volume de l’infirmerie construit en 1908 env. en avant de
la façade orientale.
Concernant la façade nord, la restauration des
blasons sculptés a représenté à la fois une des motivations de
l’opération et un des enjeux importants de cette dernière. Ces blasons,
qui sont parmi les rares exemples de sculpture monumentale existant à
la Fille-Dieu, se présentaient dans un état de dégradation évoluant
rapidement, comme pouvait montrer la comparaison des photos de 1995 –
2002. |
Etat avant restauration |
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Travaux de restauration
- La restauration des encadrements, bandeaux et
chaînes d’angle en molasse et des enduits a été faite par tronçons
successifs.Le profil exact des soubassements des chaînes d’angle a été
découvert lors du brochage de l’habillage en ciment de la base
nord-est.
- Les avant-toits ont réparés et repeints. Ce fut
l’occasion d’une des découvertes majeures de cette restauration. En
enlevant des couvre-joints tardifs, les ouvriers ont mis à jour les
restes d’un décor peint à motif floral constitué de ronds peints
contenant une fleur stylisée. Les traces de ce décor étaient
perceptibles tout au long des deux façades. Il a été restauré et
complété par M. Guyot, restaurateur. La couleur de fond a été définie
sur la base des traces de peinture ancienne. |
chantier de restauration |
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- L’escalier de la cave nord a été couvert par une
trappe en bois neuve en remplacement du couvercle en métal, après la
restauration du triple arc en molasse couvrant la porte de la cave. Le
maniement de la trappe est facilité par des vérins. Le bois de mélèze
du dessus des panneaux a été laissé sans traitement particulier. - L’escalier de la porte nord-est, très rhabillé au
ciment et d’usage malcommode a été reconstruit en pierre de la molière
et muni d’une main-courante en métal. C’est un des éléments de
serrurerie créés pour cette façade, avec les lampes (réalisées sur la
base du modèle développé pour le parvis de l’église) et surtout les
couverts de protection des blasons, en acier inox. - L’exécution des menuiseries de fenêtres se réfère au
modèle des fenêtres les plus anciennes présentes sur le bâtiment, en
particulier les fenêtres du local 210 qui avaient été conservées lors
des travaux de 1998, concernant essentiellement la division et le
profil des petits-bois. Le renvoi d’eau est en bois.
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Après restauration |
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Conclusion
La restauration des façades du bâtiment du cloître a représenté non
seulement un travail de remise en état et de mise en valeur du
monument, mais aussi une étape nouvelle dans la connaissance de
l'édifice et de son histoire. |