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Alberto Sartoris et Pierre Keller
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Alberto Sartoris a fêté
ses 95 ans Tout d’abord, à l’initiative de son nouveau directeur Pierre Keller,
l’École cantonale d’art de Lausanne a organisé une exposition, ouverte du 2
au 29 février 1996 dans le hall de l’avenue de l’Elysée 4, axée
principalement sur la Maison Minimale – projet de 1925 –, présentée sous
forme de maquettes, de dessins, d’axonométrie et même d’une vidéo de
simulation en 3D, due à l’atelier de l’Ecole. Lors du vernissage, Pierre
Keller rappela le parcours d’Alberto Sartoris, ses liens avec notre canton
et le Lavaux plus particulièrement. Puis le conseiller d’État Jean-Jacques
Schwaab, chef du Département de l’Instruction publique et des Cultes,
s’adressa à Alberto Sartoris, pour l’assurer du sentiment de fierté et de
reconnaissance ressenti par notre canton d’avoir été choisi par l’éminent
architecte pour y développer ses multiples activités. Enfin Alberto
Sartoris, qui reçut une gerbe de 95 roses maintenues par deux rubans, l’un
aux couleurs cantonales, l’autre aux couleurs italiennes, remercia tous ceux
qui ont oeuvré pour que cette journée ait été possible. Et il saisit
l’occasion de s’adresser à l’assistance, parmi laquelle on remarquait le
directeur des Constructions fédérales et plusieurs hauts collaborateurs de
son office de Lausanne, quelques professeurs de l’EPFL, l’ancien président
Maurice Cosandey, président de la Donation Sartoris, de nombreux amis et
anciens élèves ou doctorants, et il leur déclara : " Voilà plusieurs
décennies que le futur frappe à notre porte; hâtons-nous maintenant de lui
ouvrir, afin de l’empêcher d’avoir à l’enfoncer ! ". Puis la fête se poursuivit, comme cela en est devenu une tradition, à son
domicile de Cossonay-Ville, où vient d’être achevé l’aménagement des
combles, offrant ainsi aux collections, mais aussi aux chercheurs, un nouvel
espace accueillant pour abriter leurs recherches. Un peu fatigué par tant
d’agitation autour de lui en ce jour particulier, Alberto Sartoris savoura
cependant tous ces témoignages d’amitié fidèle, et la chaleur des sentiments
de ceux qui l’entouraient, parmi lesquels une nombreuse délégation
d’architectes de la Péninsule, ainsi que des disciples et partenaires
actifs, tel qu’Emmanuel Cattani. Ainsi donc, il a fallu qu’il atteigne 95
ans pour qu’Alberto Sartoris puisse recueillir la reconnaissance officielle
exprimée par la bouche d’un conseiller d’État. Et il n’en est que plus
regrettable qu’aucune des sociétés professionnelles qui s’enorgueillissent
de compter le maître au nombre de ses membres, n’ait jugé opportun de se
joindre à cet hommage; peut-être attendent-elles qu’il devienne centenaire !
Nous souhaitons à Alberto Sartoris de pouvoir continuer à éclairer
longtemps encore cette longue route qui est celle de la bonne architecture,
entouré de l’affection de celles et ceux qui l’aiment, et qui savent combien
il leur est indispensable et irremplaçable. Nous conclurons en citant Khalil Gibran : " S’il est vraiment sage, le
maître ne vous invite pas à entrer dans son logis de sagesse, mais vous
conduira bien plutôt jusqu’au seuil de votre propre esprit. " Merci pour
tout, et longue vie encore, cher Alberto !
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| autres liens : Les 90 ans de Sartoris | |
